Des transformations dans le monde du travail ont entraîné des changements importants dans l’organisation du travail  pour les travailleuses et les travailleurs de tous les secteurs, y compris le personnel professionnel  du milieu scolaire.

Dans un contexte où le rôle de l’État est remis en question, les personnes qui œuvrent dans les services publics vivent au quotidien les impacts du sous-financement et du désengagement de l’État. Ces choix politiques influencent directement le travail.  Les méthodes de gestion issues du secteur privé ont fait leur chemin jusque dans nos établissements scolaires et imposent une vision de clientélisme et des principes de flexibilité, d’efficacité et d’efficience. La gestion axée sur les résultats et l’augmentation des redditions de comptes font maintenant partie du discours, tout comme les principes de décentralisation de budgets vers les écoles. Le désengagement progressif de l’État entraîne aussi une externalisation grandissante de certains mandats et le développement de partenariats avec le secteur privé et communautaire dans une visée de sous-traitance, voire de privatisation.

Cette situation engendre davantage de précarité et fait vivre à plusieurs le sentiment de ne pas  maîtriser son travail. Une forte pression s’exerce en effet sur le personnel pour rendre des services de qualité, mais ce, sans les ressources nécessaires. Et chaque individu en porte le poids, car l’action collective n’est que trop peu valorisée.

La précarité prend de nouvelles formes. Quels en sont les impacts pour le personnel professionnel des commissions scolaires ? Comment agir collectivement ?

Dans le contexte où tout est individualisé, voit-on apparaître de nouvelles barrières à l’implication syndicale ? Si oui, comment les surmonter ? Les femmes le vivent-elles de façon différente ? Faut-il revoir les conditions pour favoriser la conciliation travail-famille-militantisme en prenant davantage en considération le besoin de réalisation professionnelle des membres ? 

Voici quelques-unes des questions qui alimenteront notre réflexion lors du réseau de la condition des femmes de la FPPE qui se tiendra à Québec le 4 avril 2018. Une invitation pour le réseau sera bientôt envoyée aux répondantes au dossier de la condition des femmes.

Sophie Massé,
Vice-présidente, FPPE(CSQ)
Marie-Eve Quirion,
Conseillère en Action professionnelle FPPE(CSQ)

Union Involvement in a Changing School Environment

Transformations in the labour market have led to significant changes in work organization for workers in all industries, including professional staff in school communities.

In a context where the State’s role is questioned, people who work in public services experience the daily impacts of underfunding and of the State’s disengagement. The State’s political choices directly influence work. Management approaches from the private sector have made their way into our schools and impose a vision of clientelism as well as principles of flexibility, efficiency, and effectiveness. Results-based management and increased accountability are now part of the discourse, as are the principles of decentralized budgets. The State’s progressive disengagement also leads to greater outsourcing of certain mandates and the development of partnerships with the private and community sectors in order to move toward outsourcing and even privatization.

This situation creates more precariousness and makes several people feel that they do not master their job. There is strong pressure on the staff to provide quality services, but without the necessary resources. And each individual carries this weight, as collective action is undervalued.

Precariousness takes on new forms. What are the impacts for professional staff working for school boards? How can we act collectively?

In the context where everything is individualized, do we see new barriers to union involvement? If so, how can they be overcome? Do women experience this differently? Should we revise the conditions to promote work-family-activism conciliation by further taking into account members’ need for professional achievement? 

Here are some of the questions that will be discussed during the FPPE’s Réseau de la Condition des femmes to be held in the city of Québec on April 4, 2018. An invitation for the Réseau will soon be sent to those who those involved in the issue of women’s status.

Sophie Massé,
Vice-president, FPPE(CSQ)
Marie-Eve Quirion,
Action professionnelle Consultant ,
PPE(CSQ)