Le 8 mars est la journée internationale des droits des femmes. Un moment pour célébrer les victoires et se donner le courage de poursuivre le travail. Comme vous le savez, il reste évidemment beaucoup à faire, notamment au chapitre de la reconnaissance salariale.

Syndicalement, nous continuons de se mobiliser autour du maintien de l’équité salariale. Historiquement, les corps d’emplois pour qui la fonction principale est de «  prendre soin des autres  » ont été systématiquement sous-évalués en comparaison des emplois équivalents masculins, particulièrement au niveau de la rémunération. C’est le cas en Santé, en Petite enfance et en Éducation.

Alors que nous sommes arrivés en 2022, certains groupes n’ont toujours pas conclu le processus de 2010. Nous sommes également à bonne distance d’un règlement pour 2015 pour lequel le processus d’enquête ou de conciliation n’est pas débuté. Comment, d’ailleurs, le gouvernement peut-il justifier le règlement des plaintes de 2010, plus de dix ans après leur dépôt?

Dans le cadre du processus de 2020, afin de faire respecter les droits des travailleuses, tous les syndicats affiliés à la FPPE, ainsi que plusieurs autres de la CSQ, ont déposé des plaintes pour le non-respect de la procédure et des prescriptions prévues dans la loi (pourtant revue en 2019).

D’ailleurs, dans un avis de décision reçu récemment, la CNESST nous a donné raison et elle blâme l’employeur, le Conseil du trésor, à plusieurs égards. Elle exige notamment que celui-ci procède à l’évaluation du maintien de l’équité salariale telle qu’elle devait être réalisé le 20 décembre 2020, conformément aux dispositions de la Loi sur l’équité salarialece qu’il a omis de faire jusqu’à présent.

Il est triste de constater que le gouvernement ne respecte pas sa propre loi. Il est encore plus frustrant de constater qu’il donne de façon discrétionnaire à certains groupes lorsque cela sert son intérêt. Nous en avons eu un exemple flagrant lors de la dernière ronde de négociation, lorsqu’il a annoncé dès le départ que les préposées aux bénéficiaires et les enseignantes recevraient plus que les autres groupes, ce qui s’est d’ailleurs matérialisé.

Plus récemment, nous l’avons vu agir de la même manière, unilatéralement, avec les intervenantes de la petite enfance.
Or, c’est la très grande majorité de nos emplois qui ont eux aussi besoin de reconnaissance, de rattrapage et de correctifs.

Comme Fédération, nous avons l’intention d’utiliser tous les moyens à notre disposition afin de corriger cette situation, que ce soit par la négociation, la création de nouveaux titres d’emplois ou encore, par le processus du maintien de l’équité salariale.

Comme vous pouvez aisément le constater, la bataille pour la reconnaissance des droits des femmes est un combat qui est loin d’être terminée. Les embûches et les difficultés sont malheureusement monnaie courante, autant dans la société que dans le milieu du travail.

L’an passé, nous avons fait un pas en obtenant des gains pour six de nos corps d’emploi dans le cadre du règlement du maintien de l’équité 2010.

Nous demeurons déterminés à faire reconnaître leurs droits et nous y mettons toutes nos énergies !

Solidairement,

Jacques Landry,

Président, FPEE(CSQ)

Editorial

March 8 is International Women’s Day. It is a time to celebrate victories and muster the courage to continue the work. As you know, there is still a lot of work to be done, especially in terms of pay recognition.

The union continues to rally around maintaining pay equity. Historically, occupational groups in which the primary function is “caring for others” have been systematically undervalued in comparison to equivalent male jobs, particularly in terms of pay. This is the case in the health, early childhood, and education sectors.

It is now 2022. Some groups have yet to conclude the 2010 process, and we are still a long way from a 2015 settlement for which the inquiry or conciliation process has not even begun. How can the government justify settling the 2010 complaints more than ten years after they were filed?

For the 2020 process, in order to ensure that the rights of women workers are respected, all our unions affiliated with the FPPE, together with several others in the CSQ, filed complaints for non-compliance with the procedure and requirements under the law (although revised in 2019).

Moreover, in a notice of decision received recently, the CNESST agreed with us and placed fault with the employer, the Conseil du trésor, in several respects. In particular, it requires the Conseil du trésor to conduct an audit evaluation of pay equity as required by the Pay Equity Act on December 20, 2020, for which it is not in compliance.

The sad fact is that the Conseil du trésor ignores its own law and gives discretionary authority to some of them when it serves its interest. We had an example of that in the last round of bargaining, when it announced at the outset that personal support workers and teachers would get more than the other groups, which is what ended up happening.

More recently, it has been acting in much the same way—that is, unilaterally—with early childhood workers.

However, it is the vast majority of our jobs that also need to be recognized, adjusted and updated.

As a federation, we intend to use all the means at our disposal to correct this situation, whether it be through negotiations, the creation of new job titles, or maintaining the pay equity process.

As you can easily see, the battle for the recognition of women’s rights is far from over. Unfortunately, obstacles and difficulties are commonplace both in society and in the workplace.

Last year, we made a step forward by securing gains for six of our occupational groups through the settlement on the maintenance of the 2010 pay equity plan.
We remain determined to have the rights of our workers recognized and are making this our top priority!

In solidarity,

Jacques Landry,

President, FPPE(CSQ)