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L’équipe de négociation

Il est important de se rappeler que lors des dépôts patronaux, en décembre 2019, la partie patronale nous avait expliqué que l’ensemble de ses demandes étaient faites dans une optique d’attraction et de rétention du personnel professionnel. Elle se disait consciente du défi à relever pour attirer des professionnelles et professionnels afin de combler les besoins grandissants du réseau scolaire.

Nous étions donc optimistes. Nous avions des préoccupations similaires à celles de la partie patronale et notre cahier de demandes syndicales offrait un éventail de solutions à proposer pour contrer la pénurie de personnel et améliorer les conditions de travail de nos membres.

Toutefois, nous avons rapidement constaté que les solutions mises de l’avant par la partie patronale, ainsi que les explications données en lien avec ses demandes, étaient extrêmement préoccupantes. Et à ce jour, l’employeur maintient toujours des demandes qui sont, pour nous, inacceptables.

À la table francophone, il souhaite notamment instaurer un statut de précarité permanente pour les professionnelles et professionnels surnuméraires en retirant toute obligation de régulariser les postes de celles-ci ou ceux-ci. Elle souhaite aussi affaiblir le processus de consultation au moment de la planification des effectifs.

Pour la table anglophone, en plus de chercher à allonger la durée des contrats surnuméraires, l’employeur souhaite aussi s’arroger le droit de relocaliser des professionnelles et professionnels non rengagés au-delà d’un rayon de 50km, alors que les territoires des CS anglophones sont immenses.

Aux deux tables, la partie patronale nous explique que, selon elle, ces propositions permettraient réellement d’attirer et retenir des professionnelles et des professionnels dans le réseau scolaire.

En plus d’insister sur des demandes qui ne feraient que réduire les droits du personnel professionnel, la partie patronale ne fait preuve d’aucune ouverture sur nos demandes.

Depuis août, nous avons rencontré la partie patronale afin de terminer les présentations et échanger sur les demandes syndicales qui demeurent au jeu. Après une année complète passée à la table de négociation, nous n’avons eu que des indications de fermeture concernant nos demandes.

En effet, au début du mois de novembre, la partie patronale s’est livrée à un exercice de positionnement où elle nous a annoncé n’avoir que de la fermeture sur l’ensemble de nos demandes à incidence monétaire. Par ce fait même, elle rejette donc unilatéralement, et sans aucune justification, nos demandes qui concernent le remboursement de la cotisation à l’ordre professionnel, la bonification salariale pour les détentrices et les détenteurs de maîtrise, ainsi que l’ensemble de nos demandes de reconnaissance et de création de nouveaux corps d’emplois.

Tout au cours de l’automne, nous avons tenté d’insuffler un rythme nouveau à la négociation en explicitant nos demandes. Nous avons aussi tenté de trouver des voies de passage avec la partie patronale pour en venir à une entente satisfaisante et qui apporterait des améliorations significatives dans les conditions de travail des professionnelles et professionnels, le tout dans le contexte de pandémie que nous vivons actuellement.

Notre constat est le suivant : nous sommes dans une impasse. La partie patronale n’a aucune intention d’ouvrir sur nos demandes et il nous apparaît inacceptable de conclure une convention collective à rabais.

A DEAD END / AN IMPASSE
The FPPE Negotiating Team

It is important to remember that the CPN’s deposits in December of 2019, were made with an assumption of Attracting and Retaining professional staff. The employer stated that they were aware of the challenge to be met in attracting professionals in order to meet the growing needs of the school network.

We were optimistic. We had concerns similar to those of management and our deposit of demands offered a range of solutions to be proposed to counter the staff shortage and improve the working conditions of our members.

However, we quickly realized that the solutions put forward by the employer, as well as the explanations given in connection with their demands, were extremely worrying.

And to this day, the employer still maintains demands that are unacceptable to us.
At the Francophone (P1) table, they particularly wish to establish a permanent precarious status for supernumerary professionals by withdrawing any obligation to regularize these positions. They also want to weaken the consultation process when it comes to staffing plan procedures currently in place.

For the Anglophone (P2) table, in addition to seeking to lengthen the duration of supernumerary contracts, the employer also wants to increase the 50 km radius for professionals who are declared on availability. This while knowing full well that the territory for Anglophone boards are immense.

At both tables, the employer explains that in their opinion, these proposals would really make it possible to attract and retain professionals in the school network.

In addition to insisting on demands that would greatly reduce the rights of professionals, the employer is not open to our demands.

Since August, we have met with the CPN s to fully present our demands and discuss what remained. After a full year spent at the bargaining table, we have only had indications of those demands to which they have no mandate to pursue.

In fact, at the beginning of November, the employer engaged in a positioning exercise in which they told us that they had closure on all of our requests with a monetary impact.

By this very fact, it therefore rejects unilaterally and without any justification our requests concerning the reimbursement of professional order dues, salary premiums for holders of master’s degrees as well as all of our requests for the recognition and creation of new employment groups.

Throughout the fall we tried to breathe new life into the negotiations by explaining and arguing in depth our demands. We have also tried to find ways of working with the employers to come to a satisfactory agreement that would bring some significant improvements in the working conditions of professionals, all in the context of the pandemic we are currently experiencing.

Our observation is as follows; we are at an impasse. The management side has no intention of opening up to our demands and it seems unacceptable to us to conclude a collective agreement at bargain basement terms.