Jacques Landry, président FPPE(CSQ)

Le thème de cette année traduit exactement ce que nous sommes et ce que nous souhaitons préserver à tout prix pour la société québécoise de demain : « Mes services professionnels publics, JE LES AI TATOUÉS SUR LE CŒUR ».

Nous avons vécu des années difficiles sous les gouvernements de Jean Charest et de Philippe Couillard, alors que les services publics ont été laissés pour compte et affaiblis. Qui ne se souvient pas de l’austérité construite surtout aux dépens des services publics et de ses travailleur·euses? Pendant ce temps, des milliards étaient pourtant disponibles pour les Bombardier de ce monde… avec les résultats que nous connaissons maintenant.

Tranquillement, les services privés ont profité de ce contexte pour s’implanter et se développer. En plus des cabinets, des agences copiées sur le modèle de la santé ont prospéré. Cette situation a conduit, selon de récents sondages, à une nouvelle réalité : l’opinion publique croit de plus en plus que la solution aux problèmes actuels passe par le privé.

Pourtant chacun·e de nous sait que rien ne peut remplacer un·e professionnel·le qui œuvre directement auprès de l’élève. La proximité fait en sorte que chacune des interventions est adaptée au milieu de vie de l’élève et que les contacts qu’elle ou qu’il a avec les parents et l’ensemble des partenaires du milieu scolaire s’en trouvent optimisés.

À cet effet, le Protecteur du citoyen est venu confirmer en juin 2022 ce que nous savions déjà en émettant clairement que le privé est une fausse bonne idée. Il réaffirme dans son rapport spécial que les évaluations et les stratégies d’interventions issues des services privés sont déconnectées de la réalité scolaire.

Le gouvernement de la Coalition Avenir Québec (CAQ) a ouvert plusieurs postes de professionnel·les depuis son arrivée au pouvoir. Malheureusement et pour la deuxième année consécutive, plus de 500 d’entre eux demeurent vacants. C’est plus que jamais un signe puissant qu’il faut revaloriser nos professions et les rendre plus attrayantes, pour que les Québécois·es aient réellement accès à des services qui répondent aux besoins actuels vécus par les élèves. Ce n’est certainement pas en offrant des services virtuels que le gouvernement actuel va y arriver.

Parce que l’ensemble du personnel professionnel, qu’il soit en services directs, en soutien pédagogique ou administratif, souhaite, par-dessus tout, la réussite de chacun·e dans un contexte de services publics. En fait, les professionnel.les les ont tatoués sur le cœur!

Bonne semaine des pros!

A WORD FROM THE PRESIDENT

Jacques Landry, President, FPPE(CSQ)

This year’s theme, “Professional Education Services: Engraved in my Heart”, reflects exactly who we are and what we wish to preserve at all costs for the future of Quebec’s society.

We lived through difficult years under the governments of Jean Charest and Philippe Couillard, when public services were weakened and left to fend for themselves. Who doesn’t remember the austerity that shrouded public services and its workers? Meanwhile, billions were made available for companies like Bombardier, and we all know how that turned out.

Slowly, private services have taken advantage of this environment to establish themselves and to grow. In addition to firms, agencies copying the healthcare model have flourished. According to recent polls, this situation has led to a new reality: the public increasingly believes that the solution to current problems lies in the private sector.

Yet each of us knows that nothing can replace professionals who work directly with students. Proximity ensures that each intervention is adapted to the student’s living environment and that contact with parents and all school partners is optimized.

In June 2022, the Quebec Ombudsman confirmed what we already knew by clearly stating that the private sector is a false solution to a real problem. In its special report, it reaffirms that the assessments and intervention strategies offered by private services are disconnected from the school reality.

The CAQ government has opened up several professional positions since it came to power. Unfortunately, for the third year in a row, more than 500 of them remain vacant. More than ever, this is a powerful sign that our professions must be given the value they deserve and made more attractive, so that Quebecers can have real access to services that meet students’ current needs. And it is certainly not by offering virtual services that our government will succeed.

Because all professionals, whether they are in direct services or educational or administrative support, want more than anything for each individual to succeed and receive the public services they need. In fact, these services are engraved in their hearts!

Have a great Pros Week!