Par Karine Lapierre, Conseillère en communication
et Marie-Ève Quirion, conseillère à l’Action professionnelle
La Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Québec (FPPE-CSQ), enjoint à Québec de valoriser davantage le personnel professionnel de l’éducation, notamment les psychologues, les neuropsychologues, les conseiller·ères d’orientation et les orthophonistes qui sont directement visés par le projet de loi n° 67 (Loi modifiant le Code des professions pour la modernisation du système professionnel et visant l’élargissement de certaines pratiques professionnelles dans le domaine de la santé et des services sociaux).
« Nous saluons aujourd’hui qu’il soit clarifié que plusieurs professionnel·les sont habileté·es à qualifier leurs conclusions professionnelles de diagnostics. Reconnaître que d’autres professionnel·les que les médecins peuvent poser des diagnostics est un changement social qui met en lumière l’importance de la collaboration professionnelle », explique Jacques Landry, président de la FPPE (CSQ).
C’est ce que dévoile le mémoire déposé par la Fédération à l’occasion des consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 67.
Une reconnaissance de l’expertise du personnel professionnel scolaire
La FPPE (CSQ) demande que les conditions de travail et de pratique de ses membres soient en adéquation avec la valeur de l’expertise exigée. Le changement législatif doit s’accompagner d’une reconnaissance dans l’évaluation des emplois pour les catégories professionnelles concernées, d’autant plus que l’attraction du privé accentue une pénurie de personnel scolaire intenable à l’heure actuelle.
Répondre aux besoins des élèves
L’évaluation et le diagnostic sont des étapes importantes pour comprendre les besoins des élèves, mais l’expertise de l’ensemble du personnel professionnel du réseau scolaire doit être comprise dans sa globalité et sa diversité. Le diagnostic ne doit pas être la seule porte d’accès aux services pour répondre aux besoins des élèves.
La FPPE (CSQ) demande que le modèle de financement et d’organisation des services aux élèves à besoins particuliers soit entièrement revu.
« Le système actuel ne permet pas d’arrimer les besoins des élèves, le financement octroyé par le ministère de l’Éducation et l’organisation des services. À coups de promesses et de projets pilotes, on nous promet que la situation va s’améliorer, mais rien ne bouge. L’école ne doit pas être une machine à diagnostics, sa priorité doit nécessairement être de répondre au besoin de l’élèves », se désole Jacques Landry.
Véritablement agir en santé mentale
Le projet de loi n° 67 est présenté comme un jalon pour améliorer l’accès aux services en santé mentale. Pourtant, une approche curative est réductrice des actions qui peuvent – et doivent – être mises en place pour améliorer la santé mentale de la population, en particulier des jeunes en milieu scolaire.
Ce n’est pas un hasard si on se penche en ce moment sur l’impact des écrans chez les jeunes et sur la violence et l’incivilité à l’école. Ces deux thèmes ont plusieurs points en commun : en plus d’interpeller à la fois les acteur·trices du réseau scolaire et l’ensemble de la population québécoise, ils sont liés à la santé mentale des jeunes, mais pas nécessairement à des troubles mentaux.
« Les actions à la pièce sont insuffisantes. Le réseau scolaire a besoin d’une réflexion large sur la santé mentale et le bien-être à l’école, et ce, dans une perspective d’action positive et de prévention », conclut Jacques Landry.
Pour lire le mémoire : https://www.fppe.ca/…/Memoire-FPPE-PL-67-version-finale…
Both, the Government and the FPPE (CSQ) Wants Québec Professionals to be Allowed to Contribute to the Extent of their Abilities
By Karine Lapierre, Communications Consultant
and Marie-Ève Quirion, Professional Action Consultant
The Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Québec (FPPE/CSQ), is calling on Québec to place greater value on professional education staff, including psychologists, neuropsychologists, guidance counsellors and speech therapists, who are directly targeted by Bill 67 (An Act to amend the Professional Code for the modernization of the professional system and to broaden certain professional practices in the field of health and social services).
“We welcome today’s clarification regarding the fact that many professionals are qualified to describe their professional opinions as diagnoses. Recognizing that professionals other than doctors can make diagnoses is a social change that highlights the importance of professional collaboration,” explains FPPE (CSQ) President, Jacques Landry.
These are the findings in the brief submitted by the Fédération during the special consultations and public hearings on Bill 67.
Recognizing the Expertise of Professional School Staff
The FPPE (CSQ) requests that its members’ working and practice conditions be proportional to the value of the required expertise. Legislative change must go hand in hand with job evaluation recognition for the relevant professional categories, especially given the increasing attractiveness of the private sector and the untenable shortage of school staff we currently face.
Meeting Students’ Needs
Assessment and diagnosis are important steps in understanding students’ needs, but the expertise of all professional staff in the school network must be understood in its entirety and diversity. Diagnosis should not be the only gateway to services to meet students’ needs.
The FPPE (CSQ) is calling for a complete overhaul of the funding and organization model for special needs services.
“The current system doesn’t match students’ needs, the funding provided by the Ministère de l’Éducation and the organization of services. Promises are made and pilots projects are implemented, and we’re told the situation will improve, but nothing happens. Schools shouldn’t be diagnosis machines,” says Jacques Landry.
Taking Real Action in Mental Health
Bill 67 is presented as a milestone in improving access to mental health services. However, a curative approach reduces the actions that can—and must—be put in place to improve the mental health of the population, particularly young people in schools.
It’s no coincidence that we’re currently focusing on the impact of screens on young people, and on violence and incivility at school. These two focus points are similar in two ways: in addition to involving both the school system and the Québec population as a whole, they are linked to young people’s mental health, but not necessarily to mental disorders.
“Piecemeal actions are no longer enough. The school system needs to think holistically about mental health and well-being at school, with a focus on positive action and prevention,” concludes Jacques Landry.
You can read the brief here: https://www.fppe.ca/…/Memoire-FPPE-PL-67-version-finale…