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 Au Québec, on semble avoir passé des années à fermer les yeux sur la dégradation des infrastructures scolaires. Au point où aujourd’hui, une école sur deux est en mauvais état. Depuis peu, le gouvernement tend à vouloir remédier à la situation par l’ajout d’investissements financiers pour les infrastructures scolaires.

Lors du Congrès de la FPPE, les professionnelles et professionnels de l’éducation ont adopté une recommandation visant à promouvoir le rôle et l’importance des professionnelles et professionnels qui travaillent  à la préservation du parc immobilier de ses commissions scolaires. La FPPE, qui représente les architectes et les ingénieures, ingénieurs des commissions scolaires, a donc sondé ces membres et publie un rapport qui met en lumière l’expertise de ce personnel professionnel des ressources matérielles.

Selon les données du Ministère, en 2016-2017, 20,11 architectes (en ETP – équivalent temps plein) et 65,82 ingénieures et ingénieurs détiennent un poste au sein des commissions scolaires (en ETP). Seulement 17 commissions scolaires bénéficient d’une telle expertise.

Avec Lab-école et le projet Schola, l’heure est au développement d’une vision d’avenir de l’école, fondée sur les liens entre l’environnement bâti et la réussite éducative. L’école de demain doit être construite dans une perspective de développement durable et réduire son empreinte écologique. Elle doit offrir des espaces extérieurs accueillants, diversifiés et qui sont en harmonie avec la nature. Les espaces intérieurs doivent être confortables, lumineux, colorés, fonctionnels et adaptables aux besoins variés des élèves, dont ceux qui présentent un handicap et au personnel. Ils doivent s’adapter à la diversité des nouvelles méthodes pédagogiques et favoriser l’intégration du numérique.

La FPPE est convaincue que des chantiers de telles ampleurs ne pourront être menés à bien sans une augmentation significative du nombre d’architectes et d’ingénieures, ingénieurs dans les commissions scolaires. Leur expertise permet aux commissions scolaires d’être maître d’œuvre de leurs projets, de s’assurer qu’ils répondent aux besoins réels des milieux, d’en garantir la qualité et de faire un suivi serré des échéanciers et des coûts. Il en résulte une meilleure utilisation des investissements publics.

Malheureusement force est de constater que depuis quelques années, attirer et retenir ces experts posent un défi de taille aux commissions scolaires, car l’ensemble des emplois des secteurs publics du Québec offre aux ingénieures, ingénieurs et architectes – qui sont également sollicités dans le secteur privé – des conditions plus attractives. Le problème d’attraction et de rétention qui s’accentue depuis quelques années démontre l’urgence d’agir. Dans son plan d’action, la FPPE interpellera le MEES et le Conseil du Trésor à ce sujet.

Pour lire le rapport

Marie-Eve Quirion,
Conseillère en Action professionnelle

Material Resource Professionals

Invaluable Expertise for the School Boards

In Québec, we seem to have spent years turning a blind eye to the deterioration of school infrastructures, to the point where 50 percent of all schools are in disrepair today. Recently, the government has been looking to correct the situation through financial investments for school infrastructures.

At the FPPE conference, the education professionals adopted a recommendation to promote the role and importance of professionals who work to preserve school board properties. The FPPE, which represents the architects and engineers working for the school boards, surveyed its members on the issue and published a report highlighting the expertise of material resource professionals.

According to the ministry’s data, in 2016–2017, 20.11 architects (FTE—full-time equivalent) and 65.82 engineers held positions in school boards (FTE). Only 17 school boards benefit from such expertise.

With Lab-école and the Schola project, it is time to develop a vision for the future of schools based on the link between the environment and educational success. Tomorrow’s schools must be built with a view to sustainable development and a smaller environmental footprint. They must offer welcoming and varied outdoor spaces that are in harmony with nature. Indoor spaces must be comfortable, bright, colourful, functional, and adaptable to the diverse needs of students, including those with disabilities, and staff members. They must also accommodate the diversity of new teaching methods and facilitate digital integration.

The FPPE believes that work of this magnitude cannot be done successfully without  substantially more architects and engineers working for the school boards. Their expertise enables school boards to lead their own projects, meet the actual needs of their communities, ensure the quality of their projects, and closely monitor the schedule and budget. This results in better use of public investments.

Unfortunately, it is clear that for several years, attracting and retaining experts has posed a major challenge to school boards, as jobs in Québec’s public sectors offer architects and engineers—who are also sought after in the private sector—more attractive conditions. The attraction and retention issue, which has grown worse over the past several years, demonstrates the urgent need to act. In its action plan, the FPPE will reach out to the MEES and the Conseil du Trésor regarding this matter.

To read the report

Marie-Eve Quirion,
Action professionnelle Consultant
FPPE(CSQ)