L’égalité sans limites est le thème retenu pour la journée internationale des femmes le 8 mars 2017. En regardant ce qui se passe dans le monde, même très près de nous aux États-Unis, nous réalisons que les gains faits depuis plusieurs années sont très fragiles.

Même si, au Québec, nous avons parfois l’impression que l’égalité entre les hommes et les femmes est chose faite, ce n’est malheureusement pas le cas. Les femmes sont toujours plus nombreuses à travailler au salaire minimum, à avoir des horaires atypiques et à travailler à temps partiel (pas toujours par choix). De plus, les mesures d’austérité ravagent les services publics et les programmes sociaux, ce qui fait de plus en plus reposer les responsabilités sociales sur les individus, et plus spécifiquement sur les femmes. Quant à l’équité salariale, pour les corps d’emplois de professionnel à prédominance féminine, même si nous sommes d’ accord avec l’objectif de la Loi, il est difficile de ne pas se questionner sur les résultats! Si le Conseil du trésor se rendait enfin à nos arguments et acceptait de nous proposer un rangement satisfaisant pour nos plaintes de 2010, nous pourrions parvenir à croire à l’égalité et à l’équité. Pour l’instant, je pense que nous sommes en droit d’être sceptiques.

Le 8 mars prochain, soyons fières des progrès obtenus pour l’égalité entre les hommes et les femmes, mais ne soyons pas dupes et restons vigilantes. En effet, malgré ces progrès, plus évidents au Québec qu’ailleurs dans le monde, rien n’est totalement acquis et le vent de droite mondial qui souffle aussi sur le Québec pourrait nous apporter de bien mauvaises surprises et ramener des limites à l’égalité.

Nous devons continuer, malgré vents et marées, à avancer vers une égalité réellement sans limites et ce pour toutes les femmes, quel que soit leur langue, leur religion, leur couleur ou leur pays.

Je vous souhaite un très beau 8 mars!