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La dernière Passerelle Négo date déjà du 7 avril. Pourquoi ce délai ? C’est que malheureusement les discussions n’ont pas évolué durant tout ce temps à notre table sectorielle. Le gouvernement de Monsieur Legault a profité de son capital de sympathie, provoqué par la pandémie, pour nous museler et nous restreindre dans notre pouvoir de négocier, tout en faisant en parallèle la promotion de son programme politique.

Depuis décembre, le Conseil du trésor a présenté à trois reprises le même dépôt patronal tout en n’offrant aucune réponse aux propositions syndicales. Il a même interdit à ses représentants de négocier sur notre table sectorielle (FPPE), durant plusieurs semaines. Vous comprendrez qu’une telle rigidité de la partie patronale n’aide en rien le processus de négociation.

Pourtant, pour nous, les motifs de s’asseoir et de négocier sont nombreux, notamment : les problèmes d’attraction et de rétention, le montant disponible pour le perfectionnement, le paiement de l’ordre professionnel, le salaire des CP, les primes des psychologues, l’ajout de nouveau corps d’emploi au plan de classification, l’intégration aux échelles salariales, l’accès garanti ou bonifié aux différents types de congés ou aux jours chômés et payés.

Tous ces sujets sont actuellement balayés par la partie patronale. Celle-ci voudrait nous contraindre à retirer pratiquement toutes nos demandes. Ce qu’évidemment nous refusons de faire, surtout sans contrepartie.

Vous n’êtes pas sans savoir que nous vivons tous une situation exceptionnelle. Nous ne pouvons dans le contexte actuel exercer nos moyens de pression, qui s’appuient sur des actions collectives. Nous n’avons donc pas le rapport de force habituel et nous sommes en plus sans front commun. Cela crée un environnement qui favorise la stratégie du gouvernement, dont la tactique très connue : « diviser pour mieux régner ».

Bien qu’il ait le soutien d’une bonne tranche de la population, tous désirent des services publics de qualité. Pourtant l’éducation, la santé et la petite enfance ont énormément souffert des années d’austérité. Nous arrivions d’ailleurs près du point de rupture. Un sondage récent révélait qu’un membre du personnel professionnel sur trois pensait quitter le milieu scolaire au début de la pandémie.

Ce n’est certainement pas en mettant sa tête dans le sable ou en repoussant les problèmes plus loin que la partie patronale améliorera ce contexte. La normalité reviendra tôt ou tard…

Vous comprenez que la situation n’est pas simple, mais soyez assuré que nous poursuivrons nos réflexions et nos mouvements à la table en concordance avec les décisions prises par vos représentants élus de chacun des syndicats et de la fédération.

Are we on track for real negotiation?

We haven’t had a Passerelle Nego since April 7! Why the delay? Unfortunately, there has been no progress in discussions over all this time at our sectoral table. The Legault government has been capitalizing on sympathy over the pandemic and using it as leverage to muzzle us and restrict our power to negotiate while promoting its political agenda.

Since December, the Treasury Board has presented the same employer offer three times while providing no response to union proposals. They have even banned representatives from negotiating at our sectoral table (FPPE) for several weeks. Clearly, this inflexibility on behalf of the employer has done nothing to help the bargaining process.

For us, however, there are many reasons to sit down and negotiate: attraction and retention issues, amount of funding available for professional development, payment of the professional order, salaries of ECs, bonuses for psychologists, the addition of new job classes to the classification plan, pay scale integration, guaranteed or improved access to different types of leave and paid days off.

All these topics are currently being ignored by the employer. They want us to withdraw almost all our demands. Which, of course, we refuse to do, especially without compensation.

As you know, we are in a truly exceptional situation at the moment. Given the current global context, we cannot exert our normal means of pressure through collective action. Unfortunately, we don’t have our usual balance of power at the moment and we are without a common front. This creates an environment that favours the government’s strategy, including its favourite tactic of “dividing and conquering”.

While the government is currently supported by a good segment of the population, everyone wants quality public services. Education, health, and early childhood development all suffered enormously during the period of austerity. In fact, we were getting close to the breaking point. A recent survey revealed that one in three professional staff members were thinking of leaving the education community at the onset of the pandemic.

Putting our heads in the sand or leaving these issues on hold any further will definitely not lead to the employer improving the situation. Normality will return sooner or later…

While the situation is very complex at the moment, rest assured that we will continue our reflections and strategies at the bargaining table based on the decisions made by your elected union representatives and by the federation.

Jacques Landry,

President, FPPE(CSQ)