La Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (CSDEPJ) rendait public son rapport final, le 3 mai dernier. Les principales recommandations de la CSDEPJ, présidée par Régine Laurent, demeurent d’actualité pour la FPPE puisque le premier ministre Legault a récemment réitéré son engagement à y répondre favorablement.

Agir en prévention, d’abord et avant tout
L’effritement des services de prévention dans les écoles est un des constats mis en lumière dans le rapport des douze commissaires. Pour ces derniers, la clé d’une prévention réussie est d’agir tôt et de manière soutenue et continue dans tous les cercles de bienveillance qui entourent les enfants et leurs familles, ce qui inclut l’école.

Véritable milieu de vie pour les enfants, la CSDEPJ réitère l’importance de l’école en tant qu’expérience stimulante, favorisant les apprentissages ainsi qu’un climat positif et sécurisant. Les adultes bienveillants qui gravitent autour des élèves peuvent jouer un rôle majeur en prévention en percevant les changements chez les jeunes, leur stress, voire leur détresse, en étant à leur écoute et en contribuant à mettre en place les services dont ils ont besoin.

Des services professionnels à organiser en fonction des besoins des élèves
Le rapport de la CSDEPJ met notamment en lumière le rôle particulier des professionnels qui travaillent avec les enfants et leurs parents lorsque des difficultés surviennent ou lorsqu’un accompagnement supplémentaire, personnalisé et adapté à leurs besoins est requis. Les commissaires dénoncent d’ailleurs la surcharge de travail du personnel professionnel, monopolisé par des tâches administratives ou des activités d’évaluation diagnostique, un nombre élevé d’élèves référés ou la quantité d’écoles desservies, au détriment de leur important rôle de soutien auprès des élèves.

Afin d’augmenter le temps disponible pour l’écoute, le soutien et l’aide offerts aux enfants afin qu’ils retrouvent un mieux-être à l’école et que leurs apprentissages soient facilités, la CSDEPJ recommande d’évaluer et de réorganiser le travail des professionnels pour qu’ils puissent se centrer sur l’accompagnement et le suivi des élèves, tout en réinstaurant la présence de ressources psychosociales dans les écoles (psychologues scolaires, psychoéducatrices et éducatrices spécialisées).

Favoriser le bien-être des enfants à l’école
D’autres enjeux retiennent l’attention des commissaires, dont le manque de planification des transitions scolaires qui fragilisent le parcours des élèves, le travail en silo dans les trajectoires de services et le manque de collaboration entre le milieu scolaire, les services sociaux et de santé.

Parmi les recommandations qui retiennent l’attention de la FPPE, la CSDEPJ favorise la disponibilité accrue des ressources professionnelle pour accompagner le personnel scolaire et venir en aide aux enfants en temps opportun, de formaliser et d’appliquer des mécanismes de collaboration entre l’école et les services sociaux ainsi qu’assurer une meilleure planification des services conjoints entre la DPJ, le CLSC, l’école et les familles.

Les constats et recommandations de la CSDEPJ sont donc en phase avec le travail de la FPPE. Que ce soit pour la révision du modèle de financement et d’organisation des services pour les élèves HDAA, pour faire de l’école un milieu de vie bienveillant et stimulant ou pour faciliter la conciliation école-famille et la première transition, nous poursuivons les mêmes visées. La FPPE continuera donc de se pencher sur ces orientations puisque le premier ministre a mis sur pied, en mai dernier, un La FPPE continuera de se pencher sur ces orientations puisque le premier ministre a mis sur pied, en mai dernier, un groupe d’action interministériel chargé de suivre l’application des recommandations de la CSDEPJ. Le rôle de ce comité, dont fait partie le ministre de l’Éducation, sera déterminant dans l’atteinte d’un bilan positif pour le gouvernement, en ce début d’année préélectorale.

Johanne Lachance,
Conseillère à l’Action professionnelle

Laurent Commission
Premier focuses on the role played by educational stakeholders in prevention

The Special Commission on the Rights of the Child and Youth Protection (CSDEPJ, for its abbreviation in French) released its final report on May 3. The main recommendations of the CSDEPJ, chaired by Régine Laurent, are particularly relevant for the FPPE since Premier Legault recently reiterated his commitment to responding favourably to these recommendations.

First and foremost—focus on prevention
One of the key findings highlighted in the report by the twelve commissioners is the decline of prevention services in schools. For the commissioners, the key to successful prevention is early, sustained, and ongoing action in all areas of care that surround children and their families, including schools.
As a living environment for children, the CSDEPJ would like to reiterate the importance of school as a stimulating experience that fosters learning as well as being a positive and secure space. Surrounding students with caring adults means that they can play a major role in prevention by sensing changes in them, monitoring their stress (and even their distress), listening to them, and helping to implement the services they need.

Providing needs-based professional services
The CSDEPJ report highlights the special role played by professionals who work with children and their parents when difficulties arise or when additional, personalized support adapted to their needs is required. The commissioners also criticized the overloading of professional staff who are heavily burdened by administrative tasks and diagnostic evaluation activities. Additionally, the overwhelmingly high number of students referred to them and the number of schools they serve all come as a detriment to the important role they play in providing support for students.

In order to increase the time that professionals dedicate to children and are available to listen to their needs, provide support, and offer assistance so that the students can feel more comfortable at school and learn more easily, the CSDEPJ recommends that their work be evaluated and reorganized so that they can focus on supporting and monitoring students, while reinstating the presence of psychosocial resources in schools (school psychologists, psychoeducators and specialized educators).

Promoting the well-being of children at school
Other issues of concern to the commissioners included the lack of planning for school transitions that destabilizes the progress of students, siloed work in service pathways, and the lack of collaboration between the school, health, and social services.

Among the recommendations that the FPPE is focusing on, the CSDEPJ favours the increased availability of professional resources to support school staff and help children in a timely manner, formalizing and implementing mechanisms for collaboration between the school and social services, and ensuring better planning of joint services between the DPJ (youth protection services), the CLSC (community health services), the schools and the families.

The CSDEPJ’s conclusions and recommendations are in keeping with the work of the FPPE. We are pursuing the same goals, whether it is to review the funding model and the organization of services for students with special needs, to turn the school into a caring and stimulating environment, or to facilitate school-family balance and the first transition.The FPPE will continue to work on these policy directions as the Premier has established an interdepartmental action group in May to monitor the implementation of the CSDEPJ recommendations. The role of this Committee, of which the Minister of Education is a member, will be crucial in achieving a positive outcome for the government in this pre-election year.

Johanne Lachance,
Action Professionnelle Consultant