Montréal, le 18 septembre 2024. – La Fédération des professionnelles et professionnels de l’Éducation du Québec, la FPPE (CSQ), enjoint à Québec de valoriser davantage le personnel professionnel de l’éducation, dont les psychologues, les neuropsychologues, les conseiller·ères d’orientation et les orthophonistes qui sont directement visés par le projet de loi n° 67 (Loi modifiant le Code des professions pour la modernisation du système professionnel et visant l’élargissement de certaines pratiques professionnelles dans le domaine de la santé et des services sociaux).

« Nous saluons aujourd’hui qu’il soit clarifié que plusieurs professionnel·les sont habileté·es à qualifier leurs conclusions professionnelles de diagnostics. Reconnaître que d’autres professionnel·les que les médecins peuvent poser des diagnostics est un changement social qui met en lumière l’importance de la collaboration professionnelle », explique Jacques Landry, président de la FPPE (CSQ).

C’est ce que dévoile le mémoire déposé par la Fédération à l’occasion des consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 67.

Une reconnaissance de l’expertise du personnel professionnel scolaire

La FPPE (CSQ) demande que les conditions de travail et de pratique de ses membres soient en adéquation avec la valeur de l’expertise exigée.  Le changement législatif doit s’accompagner d’une reconnaissance dans l’évaluation des emplois pour les catégories professionnelles concernées, d’autant plus que l’attraction du privé accentue une pénurie de personnel scolaire intenable à l’heure actuelle.

Répondre aux besoins des élèves

L’évaluation et le diagnostic sont des étapes importantes pour comprendre les besoins des élèves, mais l’expertise de l’ensemble du personnel professionnel du réseau scolaire doit être comprise dans sa globalité et sa diversité. Le diagnostic ne doit pas être la seule porte d’accès aux services pour répondre aux besoins des élèves.

La FPPE (CSQ) demande que le modèle de financement et d’organisation des services aux élèves à besoins particuliers soit entièrement revu.

« Le système actuel ne permet pas d’arrimer les besoins des élèves, le financement octroyé par le ministère de l’Éducation et l’organisation des services. À coups de promesses et de projets pilotes, on nous promet que la situation va s’améliorer, mais rien ne bouge. L’école ne doit pas être une machine à diagnostics », se désole Jacques Landry.

Véritablement agir en santé mentale

Le projet de loi n° 67 est présenté comme un jalon pour améliorer l’accès aux services en santé mentale. Pourtant, une approche curative est réductrice des actions qui peuvent — et doivent — être mises en place pour améliorer la santé mentale de la population, en particulier des jeunes en milieu scolaire.

Ce n’est pas un hasard si on se penche en ce moment sur l’impact des écrans chez les jeunes et sur la violence et l’incivilité à l’école. Ces deux thèmes ont plusieurs points en commun : en plus d’interpeller à la fois les acteur·trices du réseau scolaire et l’ensemble de la population québécoise, ils sont liés à la santé mentale des jeunes, mais pas nécessairement à des troubles mentaux.

« Les actions à la pièce sont insuffisantes. Le réseau scolaire a besoin d’une réflexion large sur la santé mentale et le bien-être à l’école, et ce, dans une perspective d’action positive et de prévention », conclut Jacques Landry.

Profil de la FPPE (CSQ)

La Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ) représente 19 syndicats regroupant 12 500 membres répartis dans la quasi-totalité des centres de services scolaires et des commissions scolaires du Québec, francophones, anglophones, Crie et Kativik. Elle compte, parmi ses membres, différentes catégories de personnel dans les secteurs administratif (ingénieur·es, analystes, agent·es de développement, etc.) pédagogique (conseiller·ères pédagogiques, bibliothécaires, etc.) et dans les services directs aux élèves (psychologues, psychoéducateur·rices, orthophonistes, conseiller·ères d’orientation, orthopédagogues, etc.).

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Renseignements

Karine Lapierre
Conseillère en communication, FPPE (CSQ)
Cell. : 514 213-4412
Courriel : fppe.lapierre.karine@lacsq.org

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