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Les 16 et 17 décembre dernier, la partie patronale a procédé au dépôt de ses demandes.  D’entrée de jeu, elle affirme que l’ensemble de son dépôt s’inscrivait dans un contexte où l’éducation constitue une priorité pour le gouvernement.

Toutefois, à la lecture et après présentation du contenu de ces dépôts, rien n’est moins sûr.

En effet,  malgré qu’il se targue de vouloir créer des emplois attrayants pour les professionnelles et professionnels, une telle intention ne transparaît aucunement dans les solutions avancées par l’Employeur pour tenter de réduire les listes d’attentes pour les services aux élèves.

Pire encore, plusieurs de demandes patronales fragilisent davantage la stabilité des différents services et maintiennent les professionnelles à statut précaire dans une situation de plus grande précarité.  Par exemple, la partie patronale propose de maintenir les professionnels ayant un statut de surnuméraire pour une période indéfinie.  Ou encore, de permettre aux commissions scolaires de mettre un terme à des contrats de remplacement ou surnuméraire à tout moment.

L’employeur souhaite obtenir davantage de marge de manœuvre sur l’organisation des services.  Notamment en remettant en question la consultation avec la partie syndicale lors de la planification des effectifs mais aussi en éliminant certaines priorités d’embauche lors de l’octroi de postes réguliers de 21 heures et plus.

Comment l’employeur peut-il affirmer souhaiter être attractifs et penser atteindre un tel objectif en n’offrant que la précarité?

De plus, la partie patronale s’attaque à des acquis importants pour les professionnelles et professionnels. Il remet en question l’ensemble du régime d’assurance salaire et de la santé et sécurité au travail, en proposant de réduire les indemnités.  Finalement, il remet en question l’essence même du régime de représentation syndicale en souhaitant s’ingérer dans l’attribution des libérations syndicales et dans le remboursement de celles-ci, alors que de grandes concessions ont déjà été faites par la FPPE lors de la dernière ronde de négociations.

Finalement, nous déplorons le fait que l’employeur ait annoncé d’entrée de jeu un refus de négocier avant la fin du mois d’avril 2020 sur une grande partie du contenu de ses demandes, notamment celles concernant le régime d’assurance-salaire, qu’elle réfère à des « forums » spécifiques sur certaines questions.  Nous dénonçons la mise en place par le gouvernement de ces structures parallèles qui empêchent la négociation et qui selon nous devraient faire l’objet de discussion aux tables sectorielles.

Malgré l’affirmation de la partie patronale à l’effet qu’elle se soucie de la pénurie chez les professionnelles et professionnels, rien dans son dépôt ne traduit cette préoccupation et ne répond aux aspirations syndicales, soit d’assurer des services professionnels de qualité, diversifiés et en nombre suffisants.

En vidéo, visionnez la réaction de Jacques Landry, président de la FPPE, ici.

De l’information concernant le dépôt intersectoriel portant en autres sur le salaire et la retraite est disponible ici.

Josianne Lavoie,
Porte-parole pour la négociation
FPPE(CSQ)

La Passerelle Négo – Janvier 2020

Employer deposits that do not go from words to deeds

On December 16 and 17 respectively, the CPNCA and CPNCF deposited their demands. At the outset, they stated that the deposits were part of a context where education is a priority for the government.

However, after the reading and the presenting of the content of these deposits, nothing is less certain.

Indeed, despite its pride in wanting to create attractive jobs for professionals, such an intention is not reflected in the solutions put forward by the Employer to try to reduce the waiting lists for student services.

Worse still, several employer demands further weaken the stability of the various services and keep professionals in greater precariousness. For example, the employer proposes to maintain the supernumerary status for an indefinite period. Or, to allow school boards to terminate replacement or supernumerary contracts at any time.

The employer wishes to obtain more leeway on the organization of services. In particular by calling into question the consultation with the union during staffing plans, but also by eliminating certain hiring priorities when allocating regular positions of 21 hours or more.

How can the employer say they want to be attractive and think they can achieve such a goal by only offering insecurity?

In addition, the employer is tackling important gains for professionals by calling into question the entire salary insurance program and occupational health and safety, by proposing to reduce the indemnities. The employer is even calling into question the very essence of union representation by wanting to amend the allocation of union leaves and in the reimbursement thereof, when concessions have already been made by the FPPE during the last round of negotiations.

Finally, we regret the fact that the employer announced at the outset a refusal to negotiate before the end of April 2020 on a large part of the content of its requests, especially those concerning salary insurance. It refers to specific “Forums” on certain questions. We denounce the establishment by the government of these parallel structures which prevent negotiation and which we believe should be the subject of discussion at the sectoral tables.

Despite the assertion of the employer to the effect that it cares about the shortage of professionals, nothing in its deposits reflects this concern nor does it respond to union aspirations, of providing quality professional services , diversified and in sufficient numbers.

On video, watch the reaction of Jacques Landry, president of the FPPE.

Information about the intersectoral deposits, including salary and retirement, is available here.

Josianne Lavoie,
spokesperson for the negotiations
FPPE(CSQ)

FPPE(CSQ)