L’action syndicale de la FPPE doit être portée par des orientations globales et rassembleuses qui répondent aux défis actuels que vivent les professionnelles et professionnels dans le réseau scolaire public. Pour assurer la pertinence des prises de position et actions, les élus de la FPPE doivent d’abord entendre les préoccupations des membres.

C’est pour cette raison que la FPPE s’est lancée un défi audacieux : changer la formule du Congrès pour mettre l’accent sur ce qui y est vécu autant que sur ce qui y est voté.

Seulement trois orientations ont été mises au jeu et discutées en ateliers et plénière d’ateliers le 1er juin 2022. Les échanges se sont poursuivis le lendemain en grande plénière et ont culminé le 3 juin 2022 avec le déroulement des débats, en respect des procédures formelles usuelles. Des ateliers thématiques, introduits par des entretiens auprès d’expertes et d’experts, ont favorisé les discussions plus informelles tout en alimentant les réflexions sur les orientations.

Une très forte majorité des congressistes a applaudi ces changements qui favorisent la prise de parole – avec ou sans micro – ainsi que les échanges entre professionnelles et professionnels de partout au Québec et de différents corps d’emplois. Cette formule répondait aux demandes de la relève : miser sur des discussions inclusives et des espaces réflexifs positifs et dynamiques. En bref, mettre au goût du jour notre façon d’exercer le syndicalisme.

Il s’agit d’un nouveau processus qui s’inscrit dans la durée : un grand travail reste à faire pour que l’essence des réflexions des ateliers se retrouve dans le plan d’action qui sera adopté cet automne par les représentantes et représentants syndicaux en Conseil fédéral.

Les orientations

  1. Intensifier notre action pour améliorer les conditions de travail et de pratique du personnel et favoriser la rétention et l’attraction dans le réseau scolaire public.
    Enjeux : conditions salariales attractives, surcharge, gestion du temps supplémentaire, accueil, mentorat, accompagnement, enjeux générationnels, précarité, frontières de tâches, droit au télétravail, compétition public-privé, sous-traitance, autonomie professionnelle, aménagement des espaces et outils de travail adéquats, pratiques pour briser l’isolement et favoriser le travail d’équipe.
  2. Intensifier notre action pour faire reconnaître le personnel professionnel comme un acteur incontournable du réseau scolaire et pour accroitre son pouvoir d’influence.
    Enjeux : investir les lieux d’implication, de représentation et de concertation; faire connaître et reconnaître les rôles et expertises, équipe-école et multidisciplinarité; pouvoir d’influence syndical et professionnel.
  3. Intensifier notre action pour mobiliser les membres et favoriser la relève syndicale.
    Enjeux : accueil et mentorat syndical, lieux de partage d’expertise et de formation, promotion positive de l’implication syndicale, conciliation famille-travail, implication syndicale, enjeux régionaux, défense des droits des élèves, utilisation d’outils technologiques.

Marie-Eve Quirion,
Conseillère à l’Action professionnelle

FPPE Convention: A Place for Decisions, Exchanges and Listening

The FPPE trade union action must be supported by global and unifying orientations that address the current challenges faced by professionals in the public school system. To ensure the relevance of its positions and actions, FPPE elected officials must first hear the concerns of its members.

This is why the FPPE has taken on a bold challenge: to change the Convention format to focus on what is experienced as much as what is voted on.

Only three orientations were put into play and discussed in the workshops and plenary session on June 1st.The exchanges continued the next day in a large plenary session and culminated on June 3 with the debates, in accordance with the standard formal procedures. Thematic workshops, introduced by interviews with experts, allowed for more informal discussions while providing input on the orientations.

An overwhelming majority of delegates applauded these changes, which promote speaking out — with or without a microphone — as well as exchanges between professionals from all over Quebec and from different job categories. This format met the demands of the new generation: to focus on inclusive discussions, with positive and dynamic reflective spaces. In short, to update the way we practice unionism.

This is a new process that is part of the long term; a lot of work remains to be done so that the essence of the workshops’ reflections can be found in the action plan that will be adopted this fall by the union representatives at the Federal Council.

  1. Intensify our efforts to improve the working and practice conditions of staff and to promote retention and attraction in the public school system.
    Issues: attractive salary conditions, work overload, overtime management, onboarding, mentoring, coaching, generational issues, precariousness, task boundaries, right to work remotely, public/private competition, subcontracting, professional autonomy, layout of workspaces and adequate tools, practices to break isolation and promote teamwork.
  2. Intensify our efforts to have professional staff recognized as key players in the school system and to increase their power of influence.
    Issues: investing in places of involvement, representation and consultation, raising awareness about and recognizing roles and expertise, team-school and multidisciplinarity, union and professional power of influence.
  3. Intensify our efforts to mobilize members and to encourage the next generation of union members.
    Issues: union welcoming and mentoring, places to share expertise and training, positive promotion of union involvement, family-work-union involvement balance, regional issues, student advocacy, use of technological tools.

Marie-Eve Quirion,
Action Professionnelle Consultant