Par Jacques Landry, président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ)

Entre le 25 septembre et le 10 octobre, nous tiendrons des assemblées générales dans tous les syndicats de la FPPE pour que les membres se prononcent sur l’opportunité d’une grève en Front commun.

420 000 travailleuses et travailleurs des services publics (CSQ, FTQ, CSN et APTS) feront de même, d’ici le 13 octobre. Ce serait un mouvement de grève et de mobilisation historique sans précédent au cours des 50 dernières années.

La raison est simple : le gouvernement nous traite avec mépris. Alors que les députés se sont offert 30 % d’augmentation et que l’on a remis 21 % aux policiers de la sûreté du Québec, l’offre salariale faite aux employés de l’état est de 9 % sur 5 ans en plus d’un montant forfaitaire de 1000 $.

Le gouvernement pousse même son audace jusqu’à attaquer le RREGOP. Il avance actuellement que chacune des années cotisées compterait pour 1,4 % au lieu des 2 % actuels. Ainsi, il pense pouvoir garder les travailleuses et travailleurs captifs.ves jusqu’à 65 ans.

Dans ce scénario, une prise de retraite après 35 ans de service pour un salaire de 85 000 $ équivaut maintenant, avant 65 ans, à une rente de 59 500 $ et à compter de 65 ans, à 43 200 $ (compensé par la suite avec la coordination du RRQ qui est de 7 %). Dans le scénario mis sur la table par le gouvernement, les montants seront de 43 600 $ à 60 ans et à 65 ans. Cela représente une diminution inacceptable de 16 300 $ de 60 à 65 ans.

Cette fin de semaine, il y aura une manifestation importante du Front commun à Montréal où un signal fort devra être envoyé au gouvernement. Une forte présence à l’activité est essentielle.

Nous sommes maintenant dans une période d’intensification des moyens de pression.

Du côté du renouvellement de la convention collective du personnel professionnel, malgré des discussions soutenues et quelques avancées, nous avons obtenu peu de réponses sur nos priorités. Nous souhaitons améliorer la situation des membres sur des aspects à incidence monétaire. Nous revendiquons également
l’amélioration des conditions de travail pour qu’il soit plus attrayant, notamment par la reconnaissance du droit au télétravail et l’obtention de leviers afin de pouvoir agir sur la surcharge.

Nous menons actuellement une vaste tournée médiatique dans toutes les régions du Québec pour parler des conditions de travail du personnel professionnel. Elle a débuté le 6 septembre et se terminera au début d’octobre au rythme d’une ou deux conférences de presse par semaine.

Après des années d’austérité et d’augmentations salariales qui peinent à suivre l’inflation, il est hors de question que nous acceptions un nouvel affront.

Et c’est en solidarité avec les collègues du Front commun que nous allons y arriver.

Solidarité!

MESSAGE FROM THE PRESIDENT

Jacques Landry, President, FPPE(CSQ)

Taking a stand as a Federation and a Front Commun

Between September 25 and October 10, we’ll be holding general assemblies at all FPPE unions, so that members can vote on the advisability of a Front Commun strike.

By October 13, 420,000 public service workers (CSQ, FTQ, CSN and APTS) will be doing the same. It would be a historic strike and mobilization movement unprecedented in the last 50 years.

The reason is simple: the government treats us with contempt. While Members of Parliament have been offered a 30% increase, and police officers with the Sûreté du Québec have been offered a 21% increase, the wage offer to government employees is 9% over 5 years, plus a lump sum of $1,000.

The government is even going so far as to attack the RREGOP. It currently suggests that each contributed year should count for 1.4% instead of the current 2%. It thinks it can keep them captive until they’re 65.

Based on this scenario, retirement after 35 years of service at a salary of $85,000 is now equivalent to a pension of $59,500 before age 65, and $43,200 from age 65 onwards (subsequently offset by RRQ coordination, which is 7%). Based on the scenario presented by the government, the amounts will be $43,600 at ages 60 and 65. This represents an unacceptable reduction of $16,300 from ages 60 to 65.

This weekend, there will be a major Common Front protest in Montreal, where a powerful warning must be sent to the government. Strong attendance is crucial.

We are now in a period of intensified pressure tactics.

As far as the renewal of the collective agreement for professional staff is concerned, despite sustained discussions and some progress, we received few answers regarding our priorities. We would like to improve the situation of our members with regard to monetary aspects. We also want to improve working conditions so that they are more appealing, notably by recognizing the right to work from home and by obtaining levers to act on overload.

Currently, we are conducting an extensive media tour across all regions of Quebec to talk about the working conditions of professional staff. The tour began on September 6 and will end in early October, with one or two press conferences a week.

After years of austerity and wage increases that barely keep up with inflation, there’s no way we’re going to accept another slap in the face.

And we will get there in solidarity with our Front Commun colleagues.

Solidarity!

Jacques Landry,
President, FPPE(CSQ)