Les dernières semaines ont été bien occupées aux tables de négociations. Alors que l’été s’amorce, nous poursuivons toujours nos séances à un rythme soutenu. Nous ne notons pas d’accélération des travaux, mais bien la poursuite de nos échanges sur une base régulière, soit environ une rencontre à tous les dix jours à la table francophone et la même chose du côté anglophone.

Nous avons terminé la présentation détaillée de nos demandes ainsi que l’argumentaire au soutien de ces dernières et nous discutons depuis peu de l’ouverture (ou plutôt de la fermeture) de la partie patronale à nos demandes.

En effet, bien que dûment étayées et documentées, les solutions proposées par la partie syndicale pour contrer la pénurie de professionnel·les dans le secteur scolaire ne trouvent que très peu d’écho auprès des centres de services, des commissions scolaires et du ministère de l’Éducation. Il devient évident que nous sommes aux antipodes en termes de vision de la problématique actuellement. Pour la partie patronale, il est impensable d’autoriser plus d’absences, de revoir certains congés ou de prévoir des accommodements pour la vie familiale, puisqu’ils estiment ne pas pouvoir se priver de services actuellement. De notre côté, nous estimons que c’est en prévoyant plus de flexibilité et de meilleures conditions de travail que les professionnel·les auront envie de travailler au scolaire et que les postes seront comblés. Nous faisons face à une embûche de taille et nous devrons être mobilisés pour convaincre l’employeur de la nécessité de revoir les conditions de travail et de pratique.

Si la partie patronale démontre une ouverture timide sur certaines de nos demandes, elle se positionne davantage sur ses enjeux et ses priorités. Elle refuse aussi de discuter de nombreux enjeux à notre table, arguant que certains sujets devraient être discutés à une autre table, celle du Front commun où sont abordés les sujets communs à tous les salarié.es comme la retraite et les augmentations de salaire. Or, nous craignons que les enjeux spécifiques aux professionnel·les ne reçoivent que très peu d’intérêt à la table centrale, puisqu’ils ne touchent évidemment pas l’ensemble des salarié.es.

C’est dans ce contexte que nous poursuivrons donc les travaux jusqu’à la mi-juillet. Nous prendrons ensuite une pause de quelques semaines pour un retour constructif, nous l’espérons, à la fin août.

Soyez assurés que nous déployons toutes nos énergies afin de convaincre la partie patronale du bien-fondé de nos revendications. Nous pensons sincèrement proposer des solutions efficaces, pertinentes et porteuses pour nos membres et nous nous attendons à ce que la partie patronale prenne la problématique du manque de professionnel·les au sérieux, tout comme les propositions amenées par la partie syndicale. Nous devrons certainement envisager une intensification de la mobilisation cet automne afin d’espérer la conclusion d’une convention collective à la hauteur de vos attentes et qui reflète l’importance du personnel professionnel dans la réussite de tous les élèves.

Aux tables du Nord

Pour les Tables Crie et Kativik (P3 et P4), comme pour les autres tables du Front commun, les demandes de médiation ainsi que les premières rencontres avec les conciliatrices ont eu lieu au cours de la première semaine du mois de juin.

La partie syndicale a complété la présentation de l’ensemble de ses demandes à la table Kativik. Les discussions se poursuivront au cours de l’été avec la partie patronale qui nous a annoncé être en mesure de nous indiquer sa position sur certaines de nos demandes lors de notre prochaine rencontre.

Pour la table Crie, la présentation des demandes syndicales est bien entamée et nous avons eu plusieurs questions de précision et de clarification sur celles-ci. Nous serons en mesure de compléter la présentation de l’ensemble de nos demandes lors de notre prochaine rencontre, au retour des vacances estivales.

Bonnes vacances !

Latest Developments at the Bargaining Tables

It’s been a busy few weeks at the negotiation tables. We’re continuing our sessions at a steady pace as we head into summer. We’re not seeing any acceleration in our work pace, but rather a continuation of our regular discussions–approximately one meeting every ten days at the Francophone table, and the same on the Anglophone side.

Our detailed presentation of our demands and the arguments that support them are completed, and we’ve recently been discussing the openness (or lack thereof) of the employer side to our demands.

Despite well-founded and well-documented, the solutions proposed by the union side to counter the shortage of professionals in the school sector has gained little responses from service centres, school boards, and the ministère de l’Éducation. It’s becoming clear that we’re at opposite ends of the spectrum in terms of our vision of the problem. For the employer, it’s unthinkable to authorize more absences, to review certain leaves or to provide accommodations for family life given that they feel like they cannot cut any of the services. For our part, we believe that with greater flexibility and better working conditions professionals will want to work in schools, and positions will be filled. We’re facing a major hurdle, and we’ll need to mobilize to convince the employer of the necessity to review working and practice conditions.

While the employer side shows a cautious openness to some of our demands, it adopts a more assertive stance on its own issues and priorities. It also refuses to discuss many issues at our table, arguing that certain subjects should be discussed at another table, that of the Front commun, where subjects that are common to all employees, such as retirement and wage increases, are discussed. However, we fear that issues specific to professionals will receive very little attention at the central table, since they obviously don’t affect all employees.

In this context, we’ll continue our work until mid-July. After that, we’ll be taking a break for a few weeks, hopefully returning to our constructive work at the end of August.

Rest assured that we’re putting all our energies to convince the employer side of the validity of our demands. We sincerely believe that our proposals are effective, relevant, and beneficial to our members, and we expect the employer side to treat the shortage of professionals issue as seriously, just as we do with the proposals put forward by the union side. We’ll certainly need to step up our efforts this fall if we hope to reach a collective agreement that meets our expectations and reflects the importance of professional staff to the success of all students.

Northern Bargaining Tables

For the Cree and Kativik tables (P3 and P4), as for the other Front commun tables, requests for mediation and the first meetings with the conciliators took place during the first week of June.

The union side has completed the presentation of all its demands to the Kativik table, and discussions will continue over the summer with the employer side, who has announced that it intends to provide its position on some of our demands at our next meeting.

For the Cree table, the presentation of union demands is well underway, and we have had several questions for clarification. We’ll be able to complete the presentation of all our demands at our next meeting once we return from the summer vacation.

Enjoy your vacation!