Montréal, le 4 avril 2022. – La négociation entre le Syndicat du personnel professionnel de l’éducation du Nunavik et de l’ouest de Montréal (SPPENOM) et le Comité patronal de négociation pour la commission scolaire Kativik (CPNCSK) est maintenant terminée alors que la majorité des membres du SPPENOM ont accepté l’entente de principe intervenue le 24 mars dernier.

Affilié à la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), le SPPENOM a obtenu un nouveau contrat de travail, pour ses 130 membres, qui réduira de façon importante l’écart de traitement qui existait, dans les conditions de travail et de vie, entre ses membres autochtones et allochtones.

« L’entente intervenue nous a permis de faire plusieurs gains majeurs portant sur des demandes, à incidence monétaire, qui étaient récurrentes depuis plusieurs négociations et qui touchent particulièrement nos membres inuit. En effet, les professionnelles et professionnels du Sud qui venaient travailler au Nord bénéficiaient de mesures incitatives améliorant leurs conditions de travail et de vie auxquelles leurs collègues inuit n’avaient pas droit. Cette situation créait un sentiment d’injustice et affectait les capacités d’attraction et de rétention du personnel professionnel de la Commission scolaire Kativik », explique la présidente du syndicat, Carolane Desmarais.

Cette dernière précise que ce développement devrait contribuer à faciliter le recrutement d’employés locaux pour la Commission scolaire Kativik.

Gains normatifs

Le SPPENOM a également réussi à bonifier les clauses normatives de la convention collective. Les membres œuvrant dans les communautés du Nunavik auront également droit à des allocations liées à l’alimentation et au logement, versées directement sur le salaire. Ces allocations auront des effets certains dans l’économie locale puisqu’elles inciteront les employés à acheter leur nourriture auprès des marchés d’alimentation locaux plutôt que de se prévaloir du système de livraison par avion de commandes effectuées au Sud.

Mentionnons, d’autre part, que les membres travaillant au Nord auront également droit à une compensation financière à la suite du préjudice fiscal créé par la troisième sortie. Cette mesure a été négociée à la table centrale.

Vers la fin d’un système de traitement inéquitable

La présidente du SPPENOM se réjouit donc de ce nouveau contrat de travail, qui améliore les conditions de travail et de vie de tous les membres. « Enfin, nous avons réussi à faire des gains qui permettent d’espérer la fin d’un système à deux vitesses qui entretenait un traitement inéquitable entre nos membres autochtones et allochtones. Qu’ils en bénéficiaient ou non, nos membres souhaitaient tous qu’on mette fin à cette forme d’injustice, qui n’avait pas lieu d’être et qui créait un sérieux malaise entre les collègues », mentionne Carolane Desmarais.

Des conditions respectueuses et méritées

Pour sa part, le président de la FPPE-CSQ, Jacques Landry, est heureux de ce dénouement, très satisfaisant pour les professionnelles et professionnels de la Commission scolaire Kativik. « La négociation a été longue, mais quand on voit les résultats obtenus, on peut dire que la patience de nos membres leur a été profitable. L’ensemble du personnel professionnel de la Commission scolaire Kativik mérite d’avoir des conditions de travail respectueuses et à la hauteur de son importante contribution à l’éducation des jeunes du Nunavik. Nous avons donc franchi un pas important vers cet idéal, » termine Jacques Landry.